JRS Belgium lance un nouveau rapport sur la vulnérabilité en détention

La détention administrative a un impact négatif sur toutes les personnes migrantes. Mais qu’en est-il des personnes vulnérables comme les femmes enceintes, les personnes souffrant de maladie grave ou de troubles mentaux? Elles aussi sont enfermées aujourd’hui, ce qui agrave leur état psychologique et physique.

Ce rapport a pour objectif de répertorier les différents mécanismes en place pour prendre en compte la vulnérabilité des personnes migrantes dans le cadre de leur privation de liberté administrative en Belgique. Il se justifie de par un double constat.

D’une part, l’absence, à notre connaissance, d’un rapport exhaustif sur le sujet auquel se référer. Ceci peut s’expliquer par le fait que la vulnérabilité est prise en compte par un faisceau de procédures, certaines régulées de manière législative ou réglementaire, d’autres découlant de la simple pratique, de sorte qu’obtenir une vue d’ensemble nécessite à la fois un vrai travail cartographique et une bonne connaissance du terrain.

D’autre part, le fait que la vulnérabilité ne fasse pas obstacle à la détention. Lorsque la crise de la COVID a éclaté, les autorités ont décidé de réduire capacité des centres de détention administrative pour permettre une meilleure distanciation sociale. Les personnes considérées comme vulnérables ont alors été libérées de manière prioritaire. Maintenant que la situation sanitaire se stabilise, ces personnes sont à nouveau enfermées.

Ce « retour à la normale » fait ressurgir les questions de la définition et de la détection de la vulnérabilité, mais aussi celle des moyens en place pour l’accommoder dans les centres de détention. Ce rapport tente d’apporter des réponses à ces questions et, le cas échéant, de recommander d’autres pistes. Une série de témoignages recueillis dans les centres vient humaniser et étayer le propos.

Vous pouvez lire le rapport complet ici: PDF - 2.9 Mio