Je dors toujours mal et je reçois un soutien psychologique
Imaginez : vous atterrissez à Zaventem, vous avez tous les papiers nécessaires, vous avez envie de commencer vos études, mais vous êtes immédiatement emmené dans une salle d’interrogatoire, soumis à des questions critiques et finalement envoyé en centre de détention. Sans procès ni droit de réponse. Et sans le moindre fondement. C’est ce qui est arrivé à Junior Wasso en septembre de l’année dernière, ici en Belgique, sous notre nez. Un tel traitement laisse des traces et montre à quel point la politique des frontières de la Belgique est soumise à l’arbitraire.
« La police m’a emmené dans un centre fermé, où je suis resté dix-sept jours. Je ne comprenais pas pourquoi j’étais là. Je suis venu en Belgique pour commencer mes études à l’UCL et j’étais attendu par ma sœur, qui vivait déjà là-bas. La police a essayé trois fois de me mettre dans un avion pour Kinshasa, mais j’ai refusé. Finalement, j’ai été libéré et maintenant je suis un étudiant comme beaucoup d’autres, mais je dors toujours mal et je reçois un soutien psychologique », déclare Junior Wasso.