Mahmoud, un jeune Palestinien, s’est donné la mort lundi soir dans le centre de détention administrative 127bis à Steenokkerzeel. Selon nos informations, il avait déjà tenté de se suicider à plusieurs reprises et venait d’apprendre le décès de sa mère à Gaza.
Les visiteurs de la coalition Move lui avaient parlé à plusieurs reprises au cours des mois où il était détenu, la dernière fois vendredi dernier. Il leur est paru clair que Mahmoud avait besoin d’une aide médicale et psychologique adéquate.
Les centres de détention administrative ne sont pas des lieux adaptés pour des personnes vulnérables et, malheureusement, ce n’est pas la première fois qu’un détenu décède dans un centre: l’année passée une personnes géorgienne a perdu la vie au centre de Bruges. L’année d’avant, deux personnes sont mortes à Merksplas. Il va sans dire que l’impact de ces évènements est toujours particulièrement lourd pour les proches de la victime, pour les autres détenus et pour nos visiteurs.
Avec ses partenaires de Move, JRS continue de réclamer la fin de la détention administrative pour des raisons migratoires, a fortiori pour les personnes vulnérables. Nous demandons également qu’une enquête indépendante soit menée sur les circonstances de ce drame.
Nous adressons nos condoléances à la famille et aux amis de Mahmoud.
Dans les centres de détention administrative, des personnes sont détenues sans intervention d’un juge, sans perspective et dans des conditions déplorables. Tous les détenus subissent des préjudices du fait de leur séjour dans un tel centre. Le stress, l’incertitude et le régime carcéral ont des conséquences néfastes sur des personnes qui ont généralement déjà traversé des épreuves extrêmement difficiles.
Comment est ce que la vulnérabilité est prise en considération en détention ? Nous publiions une étude sur le sujet en 2023: rapport vulnérabilité.